FESTIVAL DU CONTE A CAPBRETON

Original, merveilleux, magique, délirant, déjanté ... ces mots presque usés à force d'être utilisés à tout va,
sont bien ceux qui conviennent pour qualifier ce 29ème festival.
Osons en ajouter quelques autres aux trois spectacles du soir : inoui, à coup sûr, pour « Saint Julien », la
légende de l'hospitalier, d'après Gustave Flaubert, racontée par Jean-Jacques Fdida et
Jean-Marie Machado ; bien allumé, oui, pour « Tanuki et Kitsuné », quête familiale de Frédéric Duvaud
sur fond de guerre d'Indochine ; engagé et jubilatoire pour « Elle et mon genre », portraits de femmes
dressés par Alberto Garcia Sanchez pour réveiller le regard que l'on porte sur elles.
Mais que dire des deux créations préparées en résidence à Capbreton et présentées en première, dont
on ne connaît rien hormis les artistes ? « Le Vélo du chef », observations et digressions utopiques, de
l'Asie à l'Afrique, de l'écrivain-voyageur Tartar(e) si attachant. Et « La Huitième couleur » de David
Jonquières aussi Monty-Pythonesque que Terry Pratchett, l'auteur qui lui a inspiré ce spectacle.
Et comment qualifier les deux rencontres impromptues ? La performance Conte et Musique à quatre
mains et en cinq langues - anglaise, française, norvégienne, occitane et musicale - de Monique Burg,
Mixel Etxekopar, Abbi Patrix et Jean-François Vrod et la performance Conte et Langue des signes de
Jean-Jacques Fdida et Isabelle Florido : 100% audacieuse et expérimentale.
Sans oublier les apéros-contes inédits qui croisent à deux reprises Conte et Arts de la rue, ni les
spectacles pour le jeune public et les familles, tous tendres et délicats, qu'il s'agissent des audiospectacles
de la compagnie Intérieur Nuit ou des spectacles d'Anne Boutin Pied.
Bon, c'est à prévoir, avec à sa tête Abbi Patrix, la formation « Improvisation, variations, une approche
libre du conte merveilleux » ne peut être que solide et créative.
Quant au recentrage du festival sur le centre-ville : ce n'est pas un adjectif qui convient, mais un
adverbe : « enfin ! ». Enfin, le festival a un coeur - la Maison de l'oralité - et rayonne à portée de jambes,
de la MOP au jardin public, en passant par le cinéma le Rio ou les Salles municipales.
En somme, avec une vingtaine de créations, tentatives éphémères et spectacles singuliers, Histoires de
rencontres, rencontres d'histoires continue de jouer dans la cour des paroles turbulentes, rares, intenses
et risquées.
Le festival du conte de Capbreton est organisé, pour la 29ème année consécutive, par la Ville de
Capbreton et par la Maison de l'Oralité et du Patrimoine, avec le soutien de la DRAC Aquitaine, de la Région
Nouvelle Aquitaine, du Département des Landes, de la Communauté de communes Maremne Adour
Côte Sud, du Casino municipal, de Peugeot et de FIP.