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LIVE REPORT / Rock en Seine 2018 : on y était !
28/08/2018

LIVE REPORT / Rock en Seine 2018 : on y était !

Cette année, Rock en Seine avait de quoi surprendre. Malgré son nom laissant imaginer un festival plutôt axé sur le rock, le Domaine de Saint Cloud recevait multitude d'artistes de tous styles. Malgré une baisse de fréquentation ressentie le premier soir, le vendredi 24 juillet l'ambiance était là. Et pour cause : les pogos du public étaient violents lors des concerts de Die Antwoord et Carpenter Brut, lesquels peuvent retourner une foule en quelques instants. La folk onirique de First Aid Kit et la classe de Nick Murphy aka Chet Faker ont tout emporté sur leurs passages, mais surtout, l'émotion du très souriant, presque solaire, Mike Shinoda. Son hommage à Chester Bennington marquera tous les esprits pendant des années. Reprendre avec lui In The End au piano tout en chantant les passages de Chester se fait sentir comme l'un des plus beaux moments du festival. Avec tous ces choix, il était impossible de ne pas se retrouver heureux face à au moins un artiste.

Durant toute la journée, les choix d'artistes étaient difficiles : comment choisir, par exemple, entre des styles aussi différents que celui de Yelle, sa pop pétillante et son célèbre Je Veux Te Voir, ou entre Carpenter Brut et la puissance d'un Gesaffelstein enragé mêlé à un Skrillex beaucoup plus rock de la journée ? Ou encore, à l'idée d'aller découvrir - ou applaudir - le rap (?) de PNL sur la Grande Scène. Les deux frères de Corbeil-Essonnes savent faire couler les larmes de leurs fans les plus coriaces aux premiers rangs, lesquels connaissent les paroles des titres par coeur, malgré la perplexité d'un bon nombre de spectateurs quant aux applaudissements pré-enregistrés et l'autotune qui caractérise si bien le duo. Malgré tout, il faut le reconnaitre : PNL, loin d'être dans la thématique rock, a du succès.

 

Même constat lors de la deuxième journée lors de concerts d'anthologie, forçant parfois à renoncer à un artiste coup de coeur dans le but d'en voir un autre, et ce très tôt, alors que l'on voit Cigarettes After Sex et Anna Calvi se chevaucher sur deux scènes. Encore une journée de lives incroyables comme ceux des planants Insecure Man et leur blues qui donne envie de voyager, suivis sur la même scène de Fat White Family, dans une veine beaucoup plus rock malgré les liens de parenté entre les deux groupes.

 

La claque de cette soirée était bien évidemment le live de Liam Gallagher, qui, comme il le dit lui même, connait bien les coulisses du lieu. En 2009, le groupe Oasis dont il était membre avec son frère Noel, n'avait pas eu lieu, une bagarre ayant éclaté, signant la fin du groupe mythique. Liam revenait ce soir, son frère à l'esprit, avec l'envie plus que certaine de reformer le groupe. Beaucoup de titres d'Oasis furent joués, à l'image du très célèbre Wonderwall connu de tous. Thirty Seconds to Mars, peu après, retourne la foule avec un Jared Leto plus en forme que jamais, lequel fait monter des fans sur scène, et sauter sur des titres puissants tels que Up in the Air. Charlotte Gainsbourg, quant à elle, scénographie parfaite, balance ses titres avec sa voix forte et met tout le monde d'accord.

 

Au vu de la fréquentation du site, c'est vraiment le dimanche que tout le monde attendait. Dès le concert des déjantés Confidence Man qui s'annonce comme étant LA révélation du festival, le public était déjà amassé, presque autant que pour Mike Shinoda qui passait pourtant bien plus tard dans la soirée. Danses païennes sur scène comme dans le public, c'est un mélange rock électro qui donne envie de faire la fête qui est proposé par le duo australien, qui fait oublier tous les problèmes. Il suffit d'écouter C.O.O.L Party pour le comprendre ! Le groupe libanais Mashrou' Leila retourne tout aussi bien la Scène de la Cascade peu après avec un rock puissant, impertinent, souvent comparé à celui de gros noms de la scène rock.

 

La fréquentation en hausse de ce dernier jour se justifie tout aussi bien par la présence de l'inégalable Macklemore, venu rassembler les foules avec ses titres connus de tous. Il est impossible d'accéder aux avants de la scène au moins une demie heure avant le début du show. Rien de surprenant, il ne faut pas attendre très longtemps pour applaudir Can't Hold Us, Thrift Shop, Same Love, dans une playlist efficace, rapide et surtout fédératrice. Aucune seconde de ce concert n'était à perdre. Même constat pour le concert de Justice, qui pour leur dernière date européenne fait couler la sueur à Paris. Dès le début et le puissant Safe and Sound commençant en crescendo, les deux DJ parisiens aux effets de lumière impressionnants s'accaparent une foule immensément remplie. Xavier et Gaspard s'octroieront même le droit de jouer Fire sur une scène annexe en hauteur, en régie, en plein milieu de la foule, avant de revenir sur scène en passant par le public, pour un final d'anthologie et un D.A.N.S.E fédérateur et plus étincelant que jamais. Les dix ans de carrière du groupe auront été célébrés de manière magistrale, ce qui clôture un festival éclectique et convaincant.


Live Report par Sébastien Martinez

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